26.11.06

Sud ouest !

Vendredi 18

Toc toc toc ! Visiblement le gérant est plus matinal que nous.
On frappe aux fenêtres arrières de la 2cv, j’ouvre et c’est la gérante du camping qui m’accueille avec un « godan daginn, how many people are sleeping in the car ? »
Je repond « two people, avec mon accent de Français pas réveillé »
Elle répond « it’s 1000 Kronur ».

Bon ok je sors de la voiture pour chercher la monnaie sur la banquette avant, je paye et j’attends patiemment que Lillie se lève à son tour.
Le camping est juste à coté d’une chute d’eau, et pendant qu’Auréle émerge de son sommeil j’observe le ballet des bus touristique.
C’est assez amusant à voir.
Les bus arrivent à intervalle régulier, s’arrêtent devant l’escalier qui mène au point de vue sur la chute d’eau, tout le monde descend du bus l’appareil photo à la main dans un brouhaha de « Hooo ! », « Nice ! », « Magnifique !» et autre langue…
Les gens regarde le paysage et prennent une photo, puis remonte dans le bus attendant que tout le monde remonte petit à petit…durée de l’arrêt : 3 minutes grand maximum.
On traîne un peu ce matin, et aprés avoir épluché le routard on décide d’aller piquer une tête à la piscine.
Mais pas n’importe laquelle, celle de Reykholt à l’écart de la route 32 tout au bout d’une piste poussiéreuse.
Vraiment étrange que de trouver une piscine au milieu d’une plaine de cendre.
Le prix d’entrer est un peu cher (800kr pour 2), cependant il n’y a personne et le cadre est vraiment chouette.
Eau à 35° provenant d’une source locale, et deux hot pot sont disponible (respectivement 40° et 44°)
Le gérant est un étudiant en « summer job », on discute sur l’étrange localisation de cette piscine, il nous explique que c’est uniquement parce qu’il y a une source.
Source qu’il nous fait visiter, cela ressemble à un bassin de 2 mètres de diamètre secoué par de gros bouillons à 80°, il abaisse l’eau à 35° pour la piscine et a 45° pour la douche.

La baignade ça creuse, on s’arrête un peu plus loin pour manger puis direction Reykjavik, en route pour la civilisation !
Et c’est après 2 heures de route que l’on arrive au camping, la circulation est bien plus dense, on sent que la plupart des Islandais habitent par ici.
Mais bon, ce n’est pas non plus la surpopulation, le camping est à 15 minutes à pieds du centre ville, et il n’y a quasiment pas de grands immeubles, les routes sont larges, bref il y a de l’espace.

Le camping de Reykjavik est une vraie ruche, on se gare dans la zone réservée au camping car, juste à coté d’un gros bedford Islandais.
On s’installe tranquillement, quand nos voisins attirés par la 2cv viennent nous voir.
Ils sont Islandais, et ne parle presque pas anglais, je baragouine des explications sur la voiture, Aurél pendant se temps va chercher notre dico franco/islandais.
Ils nous invitent boire le café a bord de leur camion, c’est clair qu’ils ont un peu plus de place que nous.
On discute tant bien que mal, mais on se fait toujours comprendre, au fil de la discussion Aurel parle d’une spécialitée Islandaise : Le requin faisandé.

Ils s'exclament et partent chercher quelque chose dans un des placards...Gloup's
Aurél dans son amour des langues etrangéres aurai t'elle fait un peu trop de zéle ? On tremble un peu à l'idée de gouter cette specialité que l'on imagine terrifiante.
Ouf ! On respire.. ils n'en n'ont pas ils preferent largement le poisson seché, considéré en Islande comme une friandise.
Et c'est comme ça que l'on se retrouve avec sur la table une tasse de café, du raisin sec enrobé de chocolat (raisinur) , une motte de beurre (Smörg) et du poisson seché emiétté.
Bon ! on va gouter.
Ca se mange bien, la technique est de prendre un petit morceau de poisson (ou d'arracher un morceau) d'y mettre du beurre dessus et hop ! On mange !
Ca à petit gout de crevette.

C'est apres cet "apero" bien different des gouts que l'on connais en France que l'on quitte pour la soirée nos voisin bien sympatique.
Il est tard pour commencer à cuisiner, on se dirige donc vers le centre ville pour aller manger un morceau.
On arrive en plein "runtur", sorte de parade automobile du vendredi soir, les jeunes se ballade en voiture dans le centre, pare-choc contre pare-choc la musique à fond et la biere à la main.
Pas de risque de nous confondre avec des Islandais, avec nos degaines de touristes on tranche un peu au milieu de cet univers branché de Reykjavik.
On fini donc par manger un fish and chips copieux pour 1000 kr par personne (c'est pas donné, mais ça fait du bien )
Puis la fatigue s'installe, apres s'etre balladé on fini par retrouver notre micro maison mobile.

Km du jour : 240 km

On the F35 again !

Jeudi 17.

Il fait toujours grand beau, on repart pour poursuivre l’autre moitié de la route 35.
La piste est toujours aussi caillouteuse, voir pire.
Normalement c’est aujourd’hui que l’on va traverser nos premiers gués, on se dirige donc vers les Kelingarfjoll.
Le premier gué est une formalité par contre en arrivant au second, l’histoire semble différente.
Déjà il y a 3 voitures qui attendent sur l’autre rive avec curiosité notre traversée.
Il y a plus de courant, le fond est trouble.
Un Français (décidément nous sommes nombreux cette année), vient chaussé de jambière de pécheur à ma rencontre pour me montrer la hauteur de l’eau.
Une trentaine de centimètres, mais localement il y a plus et le fond est très irrégulier
La deuche devrait pouvoir le faire, sauf qu’il nous reste 2 semaines encore, et casser la voiture maintenant n’est pas un bon calcul.
Le gros 4x4 de la rescue team qui arrive à notre hauteur nous propose de nous attendre, et de nous donner un coup de main s’il le faut.
Je décline l’invitation, c’est sympa mais ce n’est pas grave si l’on ne passe pas on a encore pas mal de choses à voir.
Je passerai tout de même la journée à me demander si oui ou non j’ai bien fait de ne pas tenter la traversée.
Aurél me rassure en me disant que si on avait cassé la voiture je serai à l’heure qu’il est en train de pester contre moi même…Elle n’a pas tord.

On rebrousse chemin et on continu à explorer les pistouilles qui partent de chaque coté de la route principale.
Souvent elles nous mènent devant un gué infranchissable pour la 2cv, d’autres au pied d’un glacier après 1 heure de cahots.
A chaque fois nous avons croisé la rescue team, à croire qu’ils doutent des capacités de notre voiture.
La réalité est qu’ils patrouillent partout, et comme on teste le moindre bout de chemin, on finit par se croiser souvent.
Bref c’est après une journée de poussière et de paysages grandiose que l’on débarque au bout de la 35 sur la cascade de Gullfoss.
On s’arrête plus par principe que par curiosité, en effet le site est relativement touristiques, et la cascade reste malgré tout moins impressionnante que dettifoss.
Comme Geysir n’est pas loin, on passe par ce site aussi.
On a de la chance, il n’y a pas grand monde, faut dire qu’il est pas loin de 20h.
Pour le coup, le geyser « Strokkur » est sympa à voir, toutes les 10 minutes une colonne d’eau bouillante jaillit à 15 mètres de haut.
On à beau l’avoir vu et revu en photo, en vrai c’est carrément autre chose.
Il faut désormais que l’on trouve un endroit pour dormir, le problème est que nous sommes dans un endroit pas mal peuplé et beaucoup de chemins mènent chez des gens.
Apres avoir tourné en rond pendant une heure on décide de se poser dans un camping complètement vide.
Le panneau dit que le gérant passe récupérer l’argent auprès des campeurs…espérons qu’il ne passera pas.



Km du jour : 160

Kjölur

Mercredi 16

Il est temps…nous sommes prêt, après tout ce que l’on à pus entendre sur son sujet, nous allons attaquer la piste 35 avec la 2cv !
Encore faut-il que l’on parte un jour, car cela fait 30 minutes qu’on attend devant une pompe essence.
Pas de problème au niveau de la voiture, mais un groupe de Français, curieux de la 2cv discutent avec nous.
La voiture rappelle des souvenirs de baroud a certains, épatent d’autres. « Vous dormez dedans ? »
Vient trois Italiens qui prennent la suite des Français, « hé ben, qu’est ce qu’elle a notre voiture, elle attire bien du monde aujourd’hui ? » On rediscute, faut pas nous pousser trop pour que l’on parte dans d’interminable explication sur l’age de la voiture, la préparation, notre parcourt, et puis c’est sympa de parler avec tous ces gens.
Bon, c’est pas tout ça, mais on va quand même faire le plein, ça va bien qu’il n’y à pas foule devant les pompes.

Nous voici donc en route pour le centre de l’Islande, la 35 défile devant nous.
Les paysages traversés sont fait d’herbe rase et de lac, les glaciers forment l’arrière plan.
Au fur et à mesure que l’on se rapproche du centre, la piste devient de plus en plus caillouteuse, ça secoue pas mal, les nids de poules sont partout, on ne croise que des 4x4.
L’arrivé à Kjölur à un petit coté Népalais, cairns de pierres noires, piste qui serpente au milieu d’un désert de rocailles, il n’y a qu’un léger souffle d’air, le temps semble arrêté.

L’arrivé à Hveravellir contraste avec le désert alentour.
Il y a une quinzaine de voitures garées, peut sont 2 roues motrices, mais surtout il y a tout un champ de sources d’eau chaudes.
Ca fume, ça siffle, et l’une des sources alimente un hot pot ou des gens s’y baignent.
Il est tôt dans l’aprèm, on établi notre camp à l’écart du parking, sur une place que nous on proposé les gardiennes du refuge.
Celles-ci sont des étudiantes Autrichiennes qui comme la plupart des étudiants Islandais font leurs « summer job » au service des touristes.

Apres la visite du site, on profite d’une baisse de fréquentation du hot pot pour mariner à notre tour.
L’eau doit être à 40°, on y restera près de 2 heures à discuter avec d’autres Français.
C’est sans doute le site que l’on a préféré, le dépaysement est total.
Il est 23h30, le soleil est passé derrière l’horizon, les couchers de soleil durent 4 heures en Islande.
Et comme nous sommes courageux on retourne au hot pot à minuit passé, la température de l’air est passé sous les 10°, mais une fois dans l’eau c’est le bonheur.

Km du jour : 100

22.11.06

Les phoques se dorent la pillules

Mardi 15

Le temps semble s’être calmé ce matin.
Etant donné que nous ne sommes pas loin de la péninsule de Vatnsness, on décide d’y aller voir les colonies de phoques.
Bien sur, pas par le chemin le plus court.
On s’arrête donc faire le plein à Varmahlid, la station possède deux types de pompe, l’une discount et l’autre normale.
La différence entre les deux est qu’a la discount on se sert soit même.
On remonte vers Saudarkrokur, c’est une petite ville côtière, avec de grande plage de sable et de galet noir. On manque de s’ensabler en accédant avec la deuche à l’une de ces plages pour y manger.
C’est le ventre plein que nous reprenons la route en direction des montagnes par la route 744.
C’est une piste en terre sur laquelle ils font des travaux, a mon avis cette route sera bitumée bientôt.
En attendant le passage au milieu des travaux demande un peu de concentration, les engins de chantier, les ornières profondes et les flaques de boues rythmes le trajet.
C’est donc une voiture mouchetée de boue que les habitant de Blonduos verront passer, et c’est 1 heures plus tard que nous attaquons la piste qui fait le tour de la péninsule.
L’endroit est reposant, on s’arrête sur un petit parking en contrebas de la route.
Une mer d’huile s’offre a nous, il y a quelques fermes abandonnées qui servent d’abris aux moutons.
Et au loin, une colonie de phoques bronze au soleil.
La chaleur, le calme, le ballet des sternes de l’arctique, l’absence du bruit de la mer, on se surprend à chuchoter.
En tout cas, tout est fait pour que l’on y reste quelques heures, on aurai presque envie de rester dormir ici.
L’observation des phoques se fait à la jumelle, un petit bras de mer nous séparent de leur lieu de repos.
On se résout à quitter cet endroit, et l’on retourne sur Blonduos pour y passer la nuit.
Le camping et assez bien équipé pour son prix, sanitaires tout neuf, eau chaude, pour 500 isk par personnes.


Km du jour : 300

Vers Siglusfjödur !

Lundi 14

Grosse journée.
Après avoir quitté la région de Myvatn, on roule en direction d’Akureyri la capitale du nord.
En chemin on passe prés Godafoss « la chute des dieux ».
Cette chute d’eau est fort jolie, mais nettement moins impressionnante de Dettifoss, on reste un peu sur notre faim
Qu’importe ! Il n’y à pas que des cascades a voir, et au lieu d’aller tout droit vers Akureyri on décide de faire un détour pour voir les anciennes fermes de Laufàs.
Ce sont d’anciens habitats traditionnels reconstitués, les murs sont en tourbe, la façade en bois et le toit est recouvert d’herbe.
Le vent s’est levé, et la température tombe d’un coup.
On fini par arriver à Akureyri, on mange un bout sur le parking, avec notre 2cv, nos dégaines de baroudeurs crade et nos soupe cuisiné au réchaud à essence, les Islandais doivent se demander de quel pays sous développé on vient.
La visite de la ville permet de reprendre contact avec la civilisation, l’atmosphère de la ville à un petit quelque chose de « pays de l’est », sans doute due aux façades un peu ternes et le ciel gris.
On profite de la bibliothèque pour envoyer quelques mails, puis on passe se ravitailler au supermarché Bonus du coin.
Ca fait plaisir de retrouver des prix à peu prés convenable le yaourt par exemple passe de 90 isk à 50 isk soit 50 centimes d’euros.
Les soutes de la deuche sont pleines de victuailles, on peu donc reprendre la route.
L’objectif est de rallier Siglüsfjördur, mais au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les montagnes le temps devient plus sombre et la pluie de plus en plus importante.
Bref on ne voit rien du paysage, la route en terre ruisselle et c’est très tardivement que l’on arrive à destination.
L’endroit est assez glauque, il n’y a personne, il pleut et le camping est une espèce de pelouse détrempée coincée entre le port et le centre ville.
On hésite, il est 21h00 il fait jour mais les condition pour cuisiner ne sont pas top et le soi-disant camping gratuit ne l’est pas.
Allez, on ne reste pas ici, on reprend la route.
Une heure de route supplémentaire pour dénicher un camping gratuit et sortir de la pluie à Hofsos.
On cache la 2cv derrière une rangée d’arbustes, et c’est avec du pain de mie et du fromage à tartiner aux tomates que l’on terminera cette journée.

km du jour : 350

Myvatn !



Dimanche 13

On arrive au lac Myvatn par le nord ouest, il y a quelques fermes géothermiques aux serres fumantes qui jalonnent la route.
Cette journée de dimanche sera sous le signe du cratère.
On commence par visiter le site de Skùkustadir et ses dizaines de cratères, puis on enchaîne sur l’énorme cratère Hverfell avec entre temps, une petite pause au bord du lac, le temps de prendre contact avec les nuées de mouches
Vu panoramique au sommet, un sentier fait le tour du cratère, on redescend au moment ou le ciel commence à s’assombrir.
Pour terminer la journée, on passe voir la grotte remplie d’eau chaude non loin de la.
Trop chaude pour la baignade.
Retour au camping de Vogar.



Km du jour : 60.

baleines !

Samedi 12


Réveil sous le soleil.
On part se balader sur le canyon, pendant que notre caméscope recharge pour 50 isk, et notre première lessive sèche dans les armoires ventilées misent à disposition des campeurs.
La vue est sympa, mais reste classique.
En tout cas on à beau temps, il fait presque chaud.
La rando terminée, on récupère le caméscope est les fringues, on redémarre la deuche, direction Husavik.
On s’arrête en chemin pour manger un morceau pas loin de la mer, face a nous il y a l’arctique.


Arrivé à Husavik, il est 16h.
Ici c’est la capitale du « Whales watching », on prend donc nos billets pour le prochain départ, on va observer les baleines.
C’est vraiment le truc a touristes, mais passer à coté sans faire d’excursion serait dommage.
En tout cas durant ces trois heures en mer on aura eu le temps de voir une douzaine de baleines. Vraiment sympa !


De retour sur terre, on retrouve notre bolide.
On compte retourner à Myvatn , mais il commence à faire tard, on s’arrêtera en route sur une petite aire de repos au bord d’une piste.
Avantage de notre deuche camping car, pas de tente à monter.
Le coin n’est pas trop passant, et la vue donne sur une vallée où coule une rivière.






Km du jour : 100

17.11.06

En route vers le Nord !


Vendredi 11


Notre objectif premier était de passer par le nord, on reprend donc la route pour récupérer la piste de Dettifoss.
Etant donné que l’on passe pas loin du site éruptif de Krafla, le détour s’impose.

Le site est vraiment impressionnant, les coulées de laves sont encore fumantes.
Le vert, côtoie le noir et l’ocre.
Il y a pas mal de touristes dans le coin, mais la taille du site disperse un peu le monde.
On quitte cette atmosphère de fin du monde, pour reprendre la route en direction de Dettifoss.

C’est après 40km de tôles ondulées que l’on atteint la plus puissante des cascades d’Europe.
Et c’est vrai qu’elle en impose, 500 mètres cube par seconde de débit, 44 mètres de haut, presque autant de large.
Et nous, nous avons les pieds au bord du gouffre, on pourrai tester la température de l’eau du bout des orteils si l on voulait.
La chute d’eau est hypnotique, il ne fait pas bon la regarder trop longtemps, on part donc pour une courte marche vers l’autre chute d’eau du coin : Selfoss.
C’est après cette cure d’embruns que la journée se poursuit en 2cv, direction le canyon d’Asbyrgi au nord.
Il se fait tard, et la faim commence à se faire sentir.
On décide de tester la boustifaille dans une des ces fameuses station service multi fonctions.
Ambiance route 66, il n’y à personnes au alentour, juste la route qui passe devant, 2 motos d’enduro et un pick-up garé sur le parking.
On pose la deuche à coté des motos
Elles appartiennent à deux Italiens qui étaient avec nous sur la bateau, on discute, ils restent toujours épatés par la 2cv.
Sur leurs conseil, on prend la soupe au légumes, 700 isk le bol avec du pain et du beurre c’est pas donné mais ça fait un bien fou, et elle est très bonne ce qui ne gâche rien.
On est installé sur des banquettes en skaï, table en formica équipées de ketchup et saliere.
Sur la TV il y à une retransmission d’un meeting d’athlétisme, qu’un Islandais à la casquette militaire sur le font regarde en sirotant un coca.
On va se poser au camping au pied du canyon, les bruits resone autour de nous.
Il y à pas mal de monde, surtout des Islandais a bord de leurs énormes camper.

Km du jour :105

14.11.06

Islande nous voici !

Jeudi 10.

On débarque en Islande ! Sous un plafond nuageux assez bas.
Le port de Seydisfjordur semble trop petit pour le ferry.
On gare la voiture pour s’occuper des coté administratif : chercher de l’argent liquide, prendre des infos à l’office de tourisme.
Au moment de récupérer la deuche, je constate qu’un des pneus arrière est à plat, ça commence bien !
En 500 mètres, du bateau à notre place de parking on a réussit à rouler sur un clou.
Changement de roue (nous avons 2 roues de secours) et en route !

Il y a un col à passer, on passe au dessus des nuages à coup de seconde et parfois de première vitesse, c’est qu’en Islande les montées atteignent régulièrement les 20%.
Arrive très rapidement la première piste (enfin, route non goudronnée), notre objectif est de monter un peu au Nord pour aller voir les falaises aux oiseaux, mais la route ressemble de plus en plus à de la tôle ondulée.
La deuche est tellement secouée que l’on décide de couper par des pistes secondaires pour retrouver la route circulaire bitumée, de peur de casser quelques choses le premier jour.
Etant donné que c’était notre première expérience de tôle ondulée on s’est laissé impressionner par le bruit des vibrations, la suite du voyage laissera une bonne part aux pistes.
On roule donc jusqu'à Myvatn, la route traverse de larges entendus aride et noire, l’atmosphère est particulière. Il n’y a rien autour de nous.
On profite de ce décor lunaire pour aller faire un tour en voiture au centre d’un volcan, une piste chaotique nous y mène. Premier test tout terrain de la voiture, ça passe !
Avant d’arriver sur Myvatn, on est attiré par les fumeroles en contrebas de la route, un arrêt s’impose.


Nous voici sur le site de Namajfall, la terre est ocre/rouge et jaune soufre, des mares de boues bouillonnent, de la fumée s’échappe du sol, et une odeur d’œuf pourri envahi l’atmosphère.
Ca ne fait pas une journée que nous sommes arrivé et déjà on en a plein la vue (et le nez).
Premier camping en Islande à Vogar pas loin du lac Myvatn, une sorte de terrain vague avec une cabane qui fait office de sanitaire au milieu du terrain, douche sulfureuse gratuite (du moins inclues dans le prix).

km du jour : 250

Iles feroé !

Les feroés : Lundi 7 août.

C’est au petit matin que nous accostons aux Iles féroe .
Pour l’aller nous avons 2 jours d’escale sur ces îles perdues au milieu de la mer du Nord.
Le temps est tout gris, et il pleuvine.
On fuis la capitale qui bien que modeste (16000 habitant) nous donne pas envie de s’arrêter on veut du sauvage et du panorama.
Direction le nord de l’île d’Esturoy, et première visite d’un village local du nom d’Eidi.
On constate qu’il n’y à ni banque, ni commerces d’ouvert.
On jette un œil au camping, un sorte de place caillouteuse battue par le vent, bof.
Visiblement il y a un autre camping plus au nord, on passe par un petit col pour ensuite basculer sur des fjords.
Au fond d’une petite vallée, se trouve Gjögv, un petit village paumé qui ne manque pas de charme.
Les maisons sont colorées et donnent sur la mer, le ciel se dégage laissant le soleil apparaître, c’est décidé on reste ici pour l’après-midi.
Petite visite au camping, il est assez sympa, mais surtout on a accès à une cuisine commune, il y a un petit salon et bien sûr des douches, le tout dans une grande bâtisse au toit recouvert d’herbes.
De chaque coté du village, il y a des falaises, l’une d’elle se gravit sans problème et permet l’observation des macareux.
On rencontre à nouveaux pas mal de monde, des Français, mais aussi des Danois, des Allemands.
Le lendemain, le réveil est maussade, il pleut et surtout il y à un vent épouvantable, la visite des féroe tourne à l’expédition.
Il y a tellement de vent dans les fjords que la deuche penche sous la pression.
Le vent de face nous oblige à passer la première vitesse dans certaines montées. Bref on retournera rapidement au camping pour profiter du salon, en dégustant un thé bien au chaud.
Nous sommes le 9 aout, aujourd’hui on reprend le ferry pour l’Islande.
Cependant, un Danois me fait observer qu’un de mes feux arrière ne fonctionne pas, et question sécurité ce n’est pas terrible (on roule feux allumés jour et nuits aux Feroés et en Islande).
En voulant changer l’ampoule je constate que le fil est en fait dessoudé de la cosse.
Un allemand fan de 2cv vient à ma rescousse, il mettra un point d’honneur à m’aider dans cette réparation.
En fait une partie du faisceau arrière déconne et l’autre feu commence à présenter les mêmes symptômes de dessoudage…
Tout sera démonté sous la pluie, et ressoudé chez l’habitant, 2 heures de boulot auront été nécessaire pour venir à bout de ces problèmes de connectiques et de vis rouillées indémontables, je me maudit d’avoir voulut économiser 2 feux arrière récent.
Il nous reste 2 heures avant l’embarquement, pas de temps à perdre, en route pour le port de Torshavn.
Ce dernier trajet en bateau fut relativement houleux, la mer bouge pas mal, mais le mal de mer ne nous touchera pas.

Km sur les iles : 250

1.11.06

depart !

Le départ : Mercredi 2 août .

Nous sommes à Lille le mardi 2 août et il est 15h…C’est pas le plus tôt qu’on ai fait pour affronter les kilomètres d’autoroutes.
On a 4 jours devant nous pour monter au Danemark, le ferry part d’Hanstholm le 5 Août à 19h.
Nous traversons donc la Belgique, la Holande et l’Allemagne sur 2 jours et uniquement sur l’autoroute. Autant dire que la circulation est dense et la deuche ne fait pas le poids face aux grosses berline et autre camions trop puissant.
Pour rendre le voyage encore plus laborieux, la pluie s’en mêle lors de notre passage en Allemagne, et c’est derrière une colonne de camion en épongeant l’eau qui ruisselle à bord que l’on visitera ce pays.
Arrivé au Danemark le troisième jours, en quittant l’autoroute on quitte progressivement la pluie, ça fait pas de mal et les éponges vont pouvoir sécher un peu.
Avec le soleil qui revient, le stress commence lui aussi à s’échapper, on profite des petites pistes aux milieux des dunes pour s’offrir une bonne pause en bord de mer.
Il nous reste 100km à faire pour le dernier jour, c’est donc tranquillement que l’on se dirige vers Hanstholm.
1300 km viennent d’être parcourus depuis le départ de Lille, et déjà la deuche nous a permis de rencontrer du monde. Une famille Danoise fan de 2cv vient nous retrouver au camping pour prendre la voiture en photos, c’est le début d’une longue série, car tout le long de ces 5 semaines la deuche sera prise en photo chaque jours par des fans, des curieux, des nostalgiques, des admiratifs…

Comme on à un peu de temps devant nous, on s’avance vers le check-in pour se renseigner sur l’heure d’embarquement.
Et la, on nous apprend qu’il nous manque le premier billet, celui qui doit nous permettre de faire Hanstholm-Torshavn, pas possible d’embarquer.
Glups ! 1300 km, et encore 5 semaines devant nous, on va pas s’arrêter la !
Direction les bureaux de la smiril-line à 500 mètres de là, on explique notre problème, ils regardent dans leur base et confirme notre inscription.
Ils avaient oublié de joindre le premier billet, ouf ! Tout rentre dans l’ordre et c’est soulagé que nous nous garons dans la zone d’embarquement.
S’en suit d’une attente de prés de 3 heures, le ferry n’étant pas encore arrivé.
On en profite pour discuter avec les passagers des autres voitures, l’ambiance est détendue.


Pôôôôôt ! Voici le ferry, Aurelie me laisse dans la deuche et monte à bord, accompagnée des épouses et autres copilotes qui voyagent avec nous.
Les hommes (principalement) restent à quai pour charger les voitures dans le ferry.
La deuche garée au milieu de véhicules de toutes sorte (4x4 de baroud, voitures classiques, camping car, camion de paris-dakar et autre land-rover plus ou moins trafiqués).
Je retrouve Aurél sur le pont, nous voici partis pour l’aventure.

2 jours de navigation et de tangage, la vie à bord du ferry n’est pas la plus palpitante, mais les rencontres sont sympas.
Il y a beaucoup de Français, merci le dépaysement.
En tout cas, ça permet de discuter de notre but à tous : L’Islande.
Trois questions reviennent souvent lorsque l’on parle avec les gens : Vous venez d’où ? Combien de temps restez vous en Islande ? Et quel véhicule avez-vous ?

Km total : 1300.